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Taille - Élagage d'arbres
De manière générale, la taille ou l’élagage d’un arbre est une démarche mûrement réfléchie. Elle doit tenir compte de l’essence de l’arbre, de son stade de développement, de son état sanitaire ou physiologique et des contraintes environnantes, naturelles et humaines.
Les techniques d’accès diffèrent selon la taille de l’arbre. Une échelle peut suffire pour un arbre fruitier mais dès qu’un arbre va dépasser les 3 mètres de hauteur, un arboriste, par sécurité, va préférer être assuré dans l’arbre avec un baudrier de grimpeur. Une corde d’accès ou de travail (corde de rappel) est premièrement installée à l’aide d’un lest et d’une cordelette. Elle sera ancrée dans une fourche solide. La corde de travail est utilisée comme corde principale pour tous les déplacements et une longe est également utilisée comme deuxième ancrage lors de la manipulation de la scie ou de la tronçonneuse. Le fait d’être suspendu dans ses cordes permet de se positionner correctement pour effectuer le meilleur angle de coupe possible et nuire le moins possible à l’arbre. On va ainsi optimiser la compartimentation de la plaie (« La Taille des arbres d’ornement, du pourquoi au comment » Chr. Drénou).
Pour l’intervention de taille, un choix doit être fait dès le départ quant au port de l’arbre car il ne sera plus possible de revenir en arrière par la suite :
• Tailler en port libre : cela signifie laisser l’arbre s’épanouir naturellement dans sa hauteur et généralement sa largeur. L’intervention consiste en une taille douce encore appelée taille sanitaire, taille d’éclaircie ou encore taille d’allègement. Cette taille peut être effectuée en toute saison à l’exception des périodes de gel et de montée de sève.
• Tailler en port architecturé : cela signifie que l’on donne une forme ou silhouette prédéfinie. Cela demande une intervention plus régulière d’un arboriste pour la maintenir. On parle alors de taille en tête de chat, marquise, rideau, têtard, etc.. Ces tailles s’opèrent en hiver quand l’arbre est en repos végétatif et a fait ses réserves d’amidon. On va ainsi optimiser la compartimentation (cicatrisation).
Quant à la saison de la taille, elle dépendra du but de l’intervention. L’arbre réagissant différemment, on trouvera des avantages comme des inconvénients à une taille d’hiver tout comme pour une taille d’été. Par exemple, la taille d'été, dite taille « en vert », est préférable pour une bonne compartimentation de l'arbre, d'où une meilleure résistance aux pathogènes. Grâce à l'activité photosynthétique, un arbre taillé en été pourra rapidement refermer ses plaies et reconstituer ses réserves. Un arbre taillé en hiver aura par exemple tendance à faire des rejets plus vigoureux au printemps que s'il avait été taillé en été, ce qui peut être un avantage comme un inconvénient, dépendant donc du but de l'intervention.
Une pratique ancestrale et particulière est la taille d’arbres fruitiers (pommier, poirier, pêcher, abricotier, ...). Elle est précise et s’opère principalement au cœur de l’hiver. Il s’agit de taille de formation suivie de la taille de fructification. On sélectionne alors, durant les bons stades de développement, les branches et bourgeons afin d’optimiser la mise à fruits. Il s’agit alors de suivre sur plusieurs années les mêmes sujets afin d’être efficient. Les Prunus se taillent, quant à eux, en mai-juin après la floraison. Une taille d’aération des branches centrales de l’arbre est suffisante pour permettre un bon ensoleillement des branches.
NB : les étêtages ainsi que les tailles sévères nuisent très fortement aux arbres ! Ils ne peuvent être des solutions envisageables et doivent être évités à tout prix. Ils ne solutionnent pas les problèmes car, à l’endroit des coupes de gros diamètres, des rejets très vigoureux ancrés sur le pourtour de la plaie, donc plus fragiles, vont prendre très rapidement le relais. L’arbre retrouvera en quelques années sa hauteur initiale, mais composé de branches ancrées sur des zones de pourrissement. Les feuilles de ces rejets sont généralement de taille plus grande donc prennent plus de soleil et de vents. De plus l’arbre aura subi un stress et sera fragilisé au niveau racinaire, il pourrait donc devenir dangereux. Il sera sans doute préférable de tailler différemment l’arbre ou, si aucune autre taille n’est envisagée, de l’abattre et de le remplacer par une essence mieux adaptée, plantée à un endroit plus propice.